No-Kill

Comme sa traduction l’indique, l’objectif du « no-kill » est de ne pas tuer le poisson. Cette pratique a été inventée aux États-Unis. Au départ, cela consistait à pêcher le poisson et à le relâcher. Cependant, un virage a été pris ces dernières années avec un véritable désir de ne pas traumatiser le poisson et de ne pas le blesser. Il n’est pas question de l’attraper avec un hameçon, de le retirer de sa bouche en arrachant toute une partie de son visage, puis de se sentir comme un généreux amoureux de la nature. Le « no-kill », c’est le respect avant tout du poisson. On apprécie le moment, on dérange momentanément le poisson en l’attrapant, puis on le laisse partir sans dommage

Le no-kill peut s’appliquer à toutes les pêches, poissons blancs, carpes, carnassiers quelque soit la taille du poisson.

En France, la pêche alimentaire est peu à peu délaissée pour la pêche sportive en no-kill. Initié aux carpistes au début des années 80, cette pratique s’est étendue à la pêche à la mouche et aux carnassiers. On trouve un nombre croissant de parcours de pêche imposant le no-kill : il s’agit bien souvent de protéger certaines espèces piscicoles dont le nombre diminue fortement.

La pêche en no-kill fait aujourd’hui parler d’elle car tous les pêcheurs ne sont pas d’avis à relâcher leur prise et ce, pour raison principale, la surmortalité des poissons relâchés. Cependant, il est à noter que si toutes les conditions sont réunies pour pêcher le poisson, la mortalité avoisine les 0%.

Il est impératif d’adapter son matériel de capture à l’espèce pêchée. Un bon équipement limitera les risques de blessures au poisson et son pêcheur.

Les hameçons
Vous pouvez  limiter les risques de blessures en utilisant des hameçons sans ardillon, en écrasant les ardillons ou en diminuant le nombre d’hameçons. Il est possible de retirer les hameçons triples pour les remplacer par des hameçons simples.

L’épuisette
Utilisez une épuisette et limitez le contact avec tout support pouvant altérer le mucus du poisson (protection). Choisissez une épuisette dotée de mailles larges plastiques solides.

Le gant de protection
Le gant offre une protection au pêcheur et du grip pour ne pas faire tomber le poisson au sol.

Le Fishgrip
L’objet de toutes les polémiques avec les blessures qu’il provoque aux mâchoires des poissons. Cette pince est à oublier pour les pêches d’eau douce!

Pour la majorité des poissons
Evitez de manipuler le poisson à la main, ou ayez les mains mouillées pour éviter un choc thermique au poisson. Limitez le temps hors eau du poisson. Tenez le poisson de façon horizontale en le soutenant au niveau de la tête et de la queue.

Le cas des petits carnassiers
La prise en main des petits prédateurs comme la perche, le black bass ou les chevesnes, est extrêmement simple, il suffit de glisser le pouce dans la bouche du poisson et de le pincer contre l’index. Simplement il est bon de soutenir le poisson sous le ventre avec la deuxième main afin de le soulager de son propre poids.

Le cas du brochet et du sandre
Pour les poissons de petite taille, il est préférable de les maintenir par le dos ou le dessous du ventre. En dessous de 60 cm évitez de glisser la main dans les ouïes encore trop petites. Glissez vos doigts le long de l’ouïe sans prendre les branchies avec. Vous pouvez alors décrocher le poisson, le maintenir fermement sans que celui-ci soit libre de mouvements.

Après une brève photo voici le moment magique de la remise à l’eau. Aidez-le à repartir en le maintenant droit tête face au courant.

Dans le cas d’une pêche en eau close vous pouvez effectuer un léger mouvement de va et vient. Cette opération fait circuler l’eau dans les branchies et améliore la ré-oxygénation.

Ne lâchez pas le poisson tant qu’il ne met pas un gros coup de queue au risque de le voir ce tourner sur le dos quelques mètres plus loin.