Pêche et environnement sur la vallée de l'Orge et de la Rémarde

Pêcheurs de l’EVO, il est important de connaître les milieux naturels de votre territoire Pourquoi ? Parce que les rivières de l’Orge, la Rémarde, nos nombreux étangs, les zones humides, les frayères sont des espaces fragiles qu’il faut connaître afin de les préserver, les respecter et de vous garantir de bonnes conditions de pêche.

Il faut apprendre à vivre avec la rivière et les
zones humides, les protéger et les respecter

Les rivières

L’Orge, la Rémarde, ce sont des cours d’eau de faible et moyen débit qui s’écoulent dans une vallée assez étroite. Historiquement, de nombreuses interventions sont venues modifier « l’équilibre dynamique » initial de ces cours d’eau :

  • Activité de meunerie au XIX siècle avec la construction de biefs perchés à flan de coteaux,
  • Travaux de recalibrage et de rectification, survenus début 1970 pour des motifs hydrauliques et agricoles,
  • Dès l’année 2000 la directive « cadre sur l’eau» impose le bon état de tous les cours d’eau et en conséquence la « continuité écologique» c’est-à-dire le libre déplacement des organismes vivants ainsi que le transport des sédiments.

Plusieurs facteurs sont à prendre en compte :

  • Le coefficient de sinuosité a plus ou moins été préservé du fait d’une moindre urbanisation sur la partie amont de notre territoire. Sur la partie aval la sinuosité n’est pas au rendez-vous,
  • La vie des espèces présente nécessite des conditions particulières de granulométrie du lit des rivières.

Depuis que l’abaissement des ouvrages hydrauliques de nos rivières est entrepris, on voit réapparaître les sables (sable de fontainebleau présent sur une grande partie des linéaires de rivière), les gravières.

Les grands enjeux de la continuité écologique sont donc très utiles à :

  • La circulation des poissons de nouveau possible,
  • La présence d’une biodiversité plus importante,
  • Le retour de certaines espèces de poissons,
  • L’amélioration de la qualité de l’eau,
  • Le rétablissement du pouvoir auto-épurateur
  • Les risques d’inondation évités ou minimisés.

Nos rivières peuvent-elles se défendre ?   Oui, Grace :

  • Aux actions de sauvegarde par les syndicats de rivières (SIBSO, SIVOA),
  • A l’entretien raisonné par les syndicats,
  • A la préservation des écosystèmes,
  • A la surveillance de la qualité de l’eau : grille d’appréciation : 5 classes d’eau,
  • A la surveillance des IBGN – Indice Biologique Global Normalisé (identification des macro-invertébrés sur un site)
  • A la surveillance des IBD – Indice Biologique Diatomées (algues unicellulaires jaunes et brunes)
  • A la surveillance des IPR – Indice Poisson Rivière (Indicateur de la qualité de la rivière basé sur le peuplement de poissons. Echantillonnage par pêche électrique).

Un suivi annuel est réalisé pour toutes ces variables afin d’éviter tout risque de pollution.

Ripisylve (végétaux de hautes tiges le long des rivières).

Les végétaux de la Ripisylve ombragent la surface de l’eau.
Une augmentation de cet ombrage entraine une diminution de la température de l’eau.
Réciproquement une diminution de celui-ci entraine une augmentation de la température de l’eau et le développement de la végétation.
Trop de consommation d’oxygène la nuit par les plantes peut entrainer en fin de nuit la destruction totale de la vie aquatique (l’oxygène dissous dans l’eau étant totalement consommé).
Il est donc important de surveiller la situation des végétaux pour avoir une bonne répartition des ombrages pour éviter tout déséquilibre.

Les berges : c’est un système dynamique.

La sinuosité, la nature géologique, la pente, la vitesse du courant, les crues, influent sur l’érosion des berges.Les caches qui abritent les populations piscicoles sont localisées dans les berges. Sous-cavements, branchages racines, enrochements sont des habitats indispensables au développement de nombreuses espèces de poissons.

Il est donc indispensable de protéger les berges.

Les zones humides

Un plan national d’inventaire des Zones Humides est en cours. Depuis la convention internationale de RAMSAR en 1971, la législation sur les zones humides n’a cessé de s’étoffer.

Au sens juridique, la «  loi sur l’eau » du 3 janvier 1992 définit les ZH comme :

  • Les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire,
  • La végétation, quand elle existe y est dominée par des plantes d’eau, pendant au moins une partie de l’année.
  • Les boisements humides de fond de vallée, les étangs les plans d’eau, prairies humides et autres (roselières, zones à carex)

Le SDAGE ainsi que le SAGE ORGE-YVETTE mettent l’accent sur la notion de préservation des écosystèmes aquatiques, des sites et des ZH.

Intérêt :

  • Les ZH constituent une zone de transition entre la terre et l’eau,
  • Ces milieux particuliers sont indissociables, des aspects écologiques, socio-économiques et ludiques,
  • Permettent l’écrêtage des crues et soutien d’étiage,
  • Sont des réservoirs de biodiversité, des zones d’abri et de reproduction pour de nombreuses espèces de poisson, oiseaux, amphibiens, insectes,
  • Autorisent la biodégradation des nutriments et des micropolluants organiques (pesticides),
  • Piègent les matières en suspension par le ralentissement du flux,
  • Sont un attrait touristique, un espace de sensibilisation et d’éducation,

Beaucoup de ZH de notre territoire sont adjacentes au cours d’eau (ZH de la Perruche par exemple).

Notre parcours de pêche comporte de nombreux étangs, du simple étang aménagé pour la pêche, le loisir, jusqu’à la retenue d’eau servant d ‘écrêteur de crues.

Cela représente un fort potentiel qu’il faut préserver, protéger, surveiller, les nombreuses zones classées en témoignent (ENS, Natura 2000).

Tous ces milieux annexes sont un patrimoine naturel exceptionnel d’écosystèmes (ensemble formé par une association ou communauté d’être vivants avec son environnement).

Rendez-vous sur le volet des plantes pour en savoir plus.