L’élodée, importée involontairement du Canada depuis 1836, a aujourd’hui conquis toutes les eaux douces et stagnantes du continent européen. Sa densité est telle qu’elle est communément appelée ” la peste d’eau “. Cette plante totalement submergée, et poussant en touffes, se caractérise par des tiges grêles qui portent des feuilles minces dépourvues de pétioles et de fines racines adventives qui aident à sa fixation. En été, elle laisse apparaître de petites fleurs roses unisexuées et essentiellement femelles. L’extension rapide de cette plante est donc essentiellement due à sa multiplication végétative. En effet, les rameaux de la plante qui se détachent mécaniquement, au passage d’un poisson par exemple, se bouturent facilement en redonnant de nouveaux pieds . L’élodée du Canada, comme le myriophylle, est une plante très oxygénante dont la vivacité et la rusticité ne sont plus à prouver. Elle fait le bonheur des poissons qui s’en nourrissent et viennent y frayer.